En attendant que je revienne sur bien d'autres points, juste une ou deux remarques avant que le fil ne soit bouclé (je recommande d'ailleurs vivement que les commentaires sur la politique étrangère de Laval dans les années trente d'une part, et le bilan de la
"révolution paxtonienne" d'autre part, fassent l'objet de fils spécifiques)...
L'anonyme écrit :
"Le mandat est aussi un prétexte comme un chien est aussi un animal ou le lait est à la fois un aliment qui nourrit et une boisson qui désaltère".
Pas vraiment : un prétexte, si j'en crois la définition consacrée, c'est le motif allégué pour cacher la raison véritable d'une action.
Or, vous nous avez écrit que
"Vichy avait reçu mandat de protéger en priorité ses nationaux", et qu'en conséquence, le fondement de la politique de Vichy était bel et bien ce
"mandat" venu d'on ne sait où ni d'on ne sait qui, sachant que
d'après vous,
"la préférence nationale n'est pas une invention de Le Pen. Elle est si forte et si universelle qu'elle est le plus souvent implicite. L'identité nationale, que voulez-vous ? ça se sent plus que ça ne se dit. Faut-il des minarets dans le ciel de Paris ? A mon avis, non."
Bref, selon vous, Vichy exécuterait un mandat l'autorisant à mettre en pratique un système de
"préférence nationale", et telle est donc, nous dites-vous, la raison véritable de son action.
Dans ces conditions, comment la raison véritable d'une telle action peut-elle être simultanément un
"prétexte", c'est à dire un motif allégué pour cacher la raison véritable de ladite action ?
Pouvez-vous donc expliquer cette (énième - voir
cet exemple) contradiction ?
> Vichy s'était fixé un but: sauver le maximum de choses et
> pour ce faire il a eu deux faces comme une seule
> médaille: la face interne et la face externe ou, si vous
> préférez, deux polarités (centripète et centrifuge)comme
> le système nerveux central. Le mythe de Janus ? ça doit
> vous dire quelque chose.
Euh... En l'occurrence, vous nous écrivez dans le paragraphe précédent que
"le mandat est aussi un prétexte comme un chien est aussi un animal ou le lait est à la fois un aliment qui nourrit et une boisson qui désaltère" : bref, vous venez de nous démontrer que Vichy a été absolument... sincère, les deux faces de la médaille (le
"mandat" et le
"prétexte") ayant été, nous dites-vous, identiques.
Il est, à nouveau, facile de constater que vous commettez une contradiction. Et cette fois, dans le même message. Décidément de plus en plus fort, mon vénérable... contradicteur ! Arf...