Bonsoir,
Y aurait-il connivence entre la rédaction du magazine "
Histoire(s) de la Dernière Guerre" et LdG. Toujours est-il que François Cochet [*] dans son article "
Retour sur quelques images d'Epinal - Partir au front à 20 ans" esquisse une comparaison entre les "Poilus" de 1914 et les soldats de 1939 partant au front.
Loin des départs, la "fleur au fusil", l'historien écrit :
... que le départ de 1914 avait été beaucoup plus complexe que ce qu'en disent les descriptions habituelles. (...) Les parages de la gare de l'Est - point nodal de la mobilisation - connaissent également des scènes de joie et les troupes défilant sont effectivement parfois couvertes de bouquets de fleurs. Mais ces scènes doivent beaucoup à des libations un peu trop poussées. En province, les grandes villes connaissent bien peu d'enthousiasme, sauf sur les quais de gare et pour des raisons qui doivent encore un fois beaucoup à l'alcool (...)
Pondérons toutefois nos petites "considérations", teintées d'humour ou de dérision : le sentiment qui semble prévaloir était une "ferme résignation" à faire son devoir. (citation de Marc Bloch)
Bien cordialement,
Francis.
[*] François Cochet, professeur des Universités (Paul Verlaine-Metz), auteur de "
Les soldats de la "drôle de guerre", septembre 1939 - mai 1940, éditions Hachette, 2004.