Je voudrais recentrer le débat. Le mot d'ordre "tuer les ouvriers" apparaît bien dans la bouche de Churchill, à partir du moment où on constate que les Allemands dispersent ou enterrent leurs usines. Le caractère avant tout anti-industriel de ces bombardements est bien en évidence ici.
En même temps, il est clair que les civils sont aussi visés en tant que tels, et de plus en plus (avant le bémol mis par Churchill du fait du retentissement négatif de Dresde, négligé par Ollivier et dûment rappelé par Nicolas). Cela traduit la rage des Alliés devant le fait que les Allemands ne déposent pas leur gouvernement failli; ils montrent par là même leur complicité, et méritent d'apprendre ce que c'est que cette guerre qu'ils ont si légèrement allumée. On espère certes que cela les y incite mais on n'y croit pas plus que cela et on se dit que, si ce traitement ne fait que les regrouper autour de Hitler, ils ne l'auront pas volé.
Il me semble donc que la façon dont Ollivier aborde la question est en cohérence parfaite avec sa lecture pacifiste de Mein Kampf.
Dis donc, ça va pas, François ?
Il va sauter sur cette expression, te mettre au défi de trouver le mot "pacifiste" dans ses posts et s'en servir d'argument pendant des années !
Oui c'est vrai Delpla tu as raison. Pfff ! comme dirait Deleu. Contentons-nous de dire, en restant au ras de sa prose et sans nullement l'interpréter, qu'il considère que, pas plus que le protocole Hossbach, Mein Kampf n'aurait dû nourrir le réquisitoire de Nuremberg. |