Bonsoir,
Que la police et autres grands Corps de l'Etat, par opportunisme de bon aloi ou par pragmatisme indispensable pour maintenir intacts les rouages de l'administration, se soient ralliés à la France combattante ne nous dispensent pas, 60 ans plus tard, de rappeler que pendant quatre ans, ces mêmes personnes ont servis, avec zèle, sous un régime détestable.
Que Koenig et de Gaulle réintègre la police parisienne dans l'appareil de la nation libérée répond à une nécessité, réalisme politique oblige. Que Pierre Messmer s'insurge contre les distinctions généreusement accordées à la police parisienne me semble légitime en regard des sacrifices consentis par les soldats. Que Deleu épingle les méfaits commis par cette police, nonobstant le rôle plus glorieux qu'elle joua à la Libération, est un rappel qu'il ne faut occulter.
Bien cordialement,
Francis. |