Comme nous le savons, cet aspect actuel a bien sûr changé en 66 ans. En 1943 il y avait moins de maisons alentour. Caluire était un peu la grande banlieue de Lyon, un peu l’orée de la campagne. L’avenue Victor Hugo devait ressembler à un simple chemin même s’il était déjà goudronné. Il y avait de hautes herbes dans ce fossé qui avait 2 m de profondeur nous a dit la police de l’époque,
où Hardy pouvait très bien se dissimuler.
2 sbires de la Gestapo sont arrivés au croisement nous dit le cantonnier, ont fait un tour d’horizon, ont tiré un coup de feu de rage et sont revenus au cabinet de Dugoujon pour prêter main-forte car ils n’étaient que 6 ou 7 en tout. La plus ardente était une femme en consultation qui disait véhémentement que son mari faisait parti de la légion de Pétain, c’est à dire une « collabo ». Elle prit immédiatement un cou de pied au derrière. |