On sait que les Alliés de l'ouest étaient présents à Berne et que l'une de leur tâche était effectivement de soutenir au mieux tous les mouvements de résistances à l'Axe germano-italien. Il existait donc, au niveau du financement de la Résistance, plusieurs sources et courants parfois antagonistes. Il n'existait pas un accord parfait entre Américains et Britanniques ni même entre Churchill et de Gaulle, ni même entre groupes de Résistants ! L'important pour la Suisse, c'était d'offrir un endroit propice aux négociations entre cette armée de l'ombre et les Alliés, c'était aussi d'offrir le service des banques pour financer l'armement et la subsistance. Les Résistants organisèrent également des conférences à Genève. Bénouville fait encore cette remarque à propos de la Suisse: Bienheureux pays où l'on peut aussi facilement se procurer des armes… Comme quoi tout est relatif…
[…] Par ailleurs, nous mettrions, de Genève, sur pied, suivant mon plan ancien, une organisation de compensation qui nous permettrait, en créditant les banques suisses des sommes qui seraient portées à notre compte à New-York, d'obtenir de ces banques suisses d'être payées en franc français dans les différentes villes de nos régions où nous avions besoin de gros montants liquides
Bien entendu les SR suisses et les Alliés étaient très intéressés par les renseignements que pouvaient leur fournir les Résistants concernant les positions et l'armement des forces d'occupations en France. |