Bonsoir,
A propos d'un projet d'appel, François Delpla interroge longuement les acteurs des journées qui ont précédé l'armistice. Entre autres, quelle fut exactement la teneur des entretiens autour de la table du "diner des sourds" entre les hôtes de Silvia et Jean Monnet ? [*]
Gérard Boulanger dans son livre "A mort la Gueuse" mentionne le témoignage de Renée Gérard-Noblet, publié dans "Le Journal de la France", n° 108, 1971.
Sauf erreur de ma part, François Delpla n'en parle pas ou très indirectement.
Renée Gérard-Noblet était secrétaire à la préfecture de Bordeaux et y assurait la garde de nuit. Au petit matin du 17 juin, elle aurait reçu, dit-elle, un envoyé spécial du général de Gaulle qui lui demanda de dactylographier en urgence un texte où "il était question de continuer la lutte au-delà des mers".
L'émissaire était vraisemblablement Jean Laurent, directeur du cabinet du général.
S'agissant d'un texte dactylographié en plusieurs exemplaires, nous pouvons supposer qu'il s'agissait d'un projet déjà élaboré. Selon Boulanger, un exemplaire aurait probablement été remis au chef de cabinet de Reynaud, Dominique Leca, lorsque ce dernier remet les fonds secrets au futur chef de la France Libre au moment de son départ de l'hôtel Normandie en compagnie de Geoffroy de Courcel et Edwards Spears.
Bien cordialement,
Francis.
[*] François parle de mets succulents servis par l'épouse de Jean Monnet sans préciser le menu ! A quand une réédition pour satisfaire ma curiosité et mon penchant pour les anecdotes ? §;-)) |