Ce livre m'a enlevé quelques certitudes. Je croyais à cette image d'Epinal montrant le peuple de Grande Bretagne fermement convaincu de la nécessité de ne pas céder à Hitler. J'ai appris ici que cette détermination avait, en fait, reposé sur les épaules d'un seul homme, Churchill, et qu'il avait du louvoyer durement pour arriver à imposer ses vues. Ainsi, alors que l'on présente toujours son soutien à de Gaulle comme immédiat dès l'arrivée de ce dernier à Londres, l'analyse en finesse des différentes versions de l'appel, nous montre que celui-ci subit les avatars de l'indécision britannique.

Non, vraiment en juin 40, ce n'était pas gagné, et il s'en fallut de peu que ceux qui allaient finalement être le rempart de la démocratie, ne tombent eux aussi sous le charme des sirènes nazies.