... on y trouve ce qu'on veut bien y trouver.
L'ouvrage de Langer était, à l'origine, un rapport sur les échanges, en sens divers, entre diplomates, hommes de Vichy, Secrétariat d'Etat, etc... En toile de fond, perce la hantise des Etats-Unis de voir la flotte de Darlan passer aux mains ou au service de l'Axe ou encore de voir basculer l'AFN et l'AOF sous tutelle allemande.
Petite récréation !
Un autre habitué des couloirs du Parc, l'amiral Auphan, dans son hagiographie dithyrambique de Pétain et son régime, nous livre un Montoire, "Bérézina diplomatique".
Auphan, après avoir narré, avec délectation, comment Pétain, court-cicuitant ses ministres et grâce à l'entremise de l'aviateur René Fonck, "invita" le Chancelier du Reich à une rencontre au sommet, nous dévoile que le Chef de l'Etat français était informé, par les Japonais, de l'échec des entretiens d'Hendaye:
... d'où la majestueuse assurance avec laquelle il affronta le vainqueur, impressionné et comme subjugué par cette dignité.
Après avoir fermement exposé ses demandes en ce qui concerne le retour des prisonniers, le ligne de démarcation, les conditions de vie imposées aux Français, il désamorça la vindicte allemande en lâchant dans un communiqué ce mot assez vague de collaboration qui se trouvait déjà dans l'armistice et dont ont allait chercher pendant quatre ans à définir le contenu.[*]
Bien cordialement,
Francis.
[*] Amiral Auphan,
Histoire élémentaire de Vichy.