Le réactionnaire n’est pas un nostalgique rêvant de passés abolis, mais celui qui traque des ombres sacrées sur les collines éternelles.
Nicolás Gómez Dávila
Cité par
Juan Asension dans son blog littéraire iconoclaste sur lequel je vais pour m'y faire bousculer par ce rédacteur exigeant quand l'impression de vacuité contemporaine liée aux redites étouffe (presque) mon amour des lettres françaises. Pour dire plus brutalement, les dix ou quinze romands francophones récents que j'ai ouverts me sont tous tombés des mains ! Sans charre. Et puis Juan Asension et ses complices chroniqueurs sont des admirateurs de
Guy Dupré, styliste éblouissant mais auteur méconnu de livres splendides et inépuisables pour lequel je milite ici et dans mon blog:
Les fiancées sont froides, un titre très "roger-nimiesque" ou encore
Les manœuvres d'automne avec sa résonance stendhalienne que n'aurait pas reniée
Georges Buis, free french hussard toujours en pointe dans son char durant la WW2 et doté d'une formidable baraka*. Ce futur stratège atomique pointu, ami de Jean Lacouture et du poète libanais francophile
George Shehadé, a certainement lui aussi éprouvé dans sa jeunesse une passion pour Barrès comme le tout jeune Aragon d'ailleurs qui n'a jamais caché son admiration pour l'auteur de la trilogie
Le culte du moi, une influence réelle sur la génération d'où sont sortis les dada et les surréalistes mais aussi certains des souscripteurs de l'Action française.**
A propos de Dupré dans le blog de
Juan Asension
RC
* Buis rapporta une jour à Lacouture que le Connétable avec sa brutalité de langage coutumière l'aborda après un combat très rude et meurtrier:
- Alors Buis, toujours en vie ?!
**La bio de
Charles Maurras - Le chaos et l'ordre par Stéphane Giocante chez Flammarion (2006) est bien intéressante; je la déposerai dans quelques temps car sa lecture exigeante offre au lecteur des approches de Maurras contrastées nécessitant un recul historien et culturel indispensable si on veut éviter les réductions et les clichés sur un penseur qui eut autant d'influence que Marx dans les 30 premières années du XXe siècle auprès de jeunes gens en colère. (Claude Roy, par ex.)