Bonsoir,
Bonne idée que ce lien et cette explication que vous nous donnez à lire.
Parti dans mon élan, je n'ai même pas songé à présenter à ceux de nos lecteurs qui n'auraient pas connaissance de ces textes, ce que ceux-ci impliquaient.
Merci également d'avoir pris la peine de rechercher le contenu de cette ordonnance Sperrle.
Curieusement, j'avoue que la simple lecture de ces 5 points, m'apporte une vision bien plus brutale de cette ordonnance, que ce qui transparaît dans l'article publié par Science-Po ou même, dans la relation qui en est faite par Meyer qui écrit :
"le fil directeur de cet ordre, et de tous ceux qui suivirent jusqu'à l'été 1944, était le suivant : la troupe n'avait pas de sanctions à craindre, même en cas de débordement, et les membres du mouvement de résistance en France, même s'ils étaient reconnus comme combattant à part entière par les forces alliées, devaient par principe être traités comme des "francs-tireurs".
J'en avais ainsi déduis que les résistants pris les armes à la main, ne connaîtraient d'autre sort que celui d'être fusillé et que les soldats dont les actions auraient entraîné des victimes parmi les populations civiles, voir des dégâts matériels, ne seraient pas inquiétés.
Or là, à lire maintenant ces 5 points de l'ordonnance Sperrle, j'en ressort avec la sensation que tout a été fait pour favoriser les débordements de la troupe et la couvrir.
D'où, j'imagine, les exactions commises sur le terrain, dues en grande partie, je suppose, au sentiment d'impunité ?
A partir de cette ordonnance nous pourrions essayer de reconstituer la chronologie des textes qui ont précédé ainsi que ceux qui ont suivi.
Pourquoi pas ?
Je n'ai pas vraiment de documentation sur le sujet, mais selon Meyer toujours (p. 160) :
"la première consigne de "lutte contre les bandes" connue est l'"ordre Sperrle"
Il nous resterait donc à creuser après ? |