cher GP
N'ayant point vos connaissances livresques, j'avoue être un peu largué par ces batailles politiques devant Varsovie.
Vous l'aurez compris, je m'interesse surtout aux avions. J'en profite pour citer poliment mes sources:
Po-2, Mir Aviatsii 2001
Li-2, Samolety Mira 1998-1999
La série de Mikhail Svirine sur les Chars
En fouillant sur la toile j'ai trouve un site intéressant, sur l'action des troupes intérieures (NKVD) contre les clandestins polonais (AK). C'est compilé par Youri Aptékar' historien reconnu de la guerre d'hiver en 39/40, d'après les archives du NKVD au RGAFD.
Il y est dit que:
-contrairement à l'historiographie officielle soviétique, le NKVD va établir un plan de lutte contre l'AK dès le mois de mai 44, et non pas en octobre. CAD bien avant l'occupation de la Pologne.
-le 20 juin les forces intérieures (arrières) du 3e Front de Biélorussie reçoivent l'ordre d'arrêter les personnes appartenant aux forces armées du gouvernement polonais de Londres. Le 86e régiment des gardes-frontières (NKVD) à d'ailleurs commencé la déportation des polonais désarmés après la bataille de Vilna et appartenant à cette mouvance deux jours auparavant.
-malgré tout, en juillait l'AK se comportait loyalement envers l'URSS, membre de la coalition anti-hitlérienne
-le 1er aout, l'activité du NKVD va prendre un nouel élan puisque les instructions précisaient non seulement la destruction extérieure par les armes des groupements, mais leur implosion interne par noyeautage.
-le 25 aout commencent les opérations systématiques de désarmement et de rétention des personnels de l'AK, tentant de rejoindre l'insurrection sous réquisition de leurs chefs.
C'est peut-être la clef. Roko réagit avec conscience professionnelle, sinon avec humanité. Plutôt que d'avoir à faire la police sur ces arrières, il préfère lutter jusqu'aux derniers polonais de l'AK à Varsovie, qui tentent justement de rejoindre la capitale. Encore faudrait-ils qu'ils aient les moyens de tenir un peu. Or, il connait également le déséquilibre des forces en présence. C'est certainement la raison pour laquelle il tient à une participation de l'armée rouge.
Mais il est sans doute trop tard, l'AK rentre en clandestinité et commence à saper les plans de mobilisation soviétiques, en territoire libéré.
L'immobilisme soviétique aurait donc davantage de raisons politiques que militaires. Encore que; a en juger par l'activité du NKVD Staline n'est pas résté aussi immobile que ça.
Cependant quel gâchis. Roko devait certainement penser aux vies des soldats de la RKKA et WP qu'il aurait pu économiser, en laissant combattre l'AK à sa place...
PS: le site comprend tous les chiffres de déportation et de répression des polonais depuis 1937 à 1949.
Moi, je serais assez friand d'informations sur les combats menés par la WK, sur les rives occidentales de la Vistule fin juillet début août 44.