D'après "Vichy, un passé qui ne passe pas" , quelques éléments de réponse :
"Nous avions tous appris que Mitterand revenant de chez De Gaulle, de retour en France, avait été d’une grande circonspection et que la rencontre des 2 hommes s’était plutôt mal passée.
"
"un mouvement de résistance des prisonniers de guerre ? Et pourquoi pas celui des coiffeurs ?" aurait lancé le général de Gaulle lors de sa rencontre avec F. Mitterrand
Or qui a dit que l’unification du mouvement de Résistance des prisonniers avait été confiée par De Gaulle à Mitterrand ?
Si cela avait été le cas, Mitterand serait rentré en France avec un grand sentiment de satisfaction, ce qui n’était pas le cas.
Le livre de Conan et Rousso, en effet, ne parle que de fusion, sans que Mitterrand ai réussi a obtenir une place prépondérante. Il n'était qu'un des quatre membres du Comité directeur national.
D’autre part j’ai entendu dire dans les années 80 à la Radio, que le mouvement de résistance de Mitterand n’avait pas été homologué comme tel et que même le tribunal administratif saisi avait rendu un verdict par la négative. Mais je n’ai pas retenu le nom de l’auteur. Un juriste pourrait-il fouiller les archives des tribunaux administratifs ? Car ce point est capital.
Les auteurs déjà cités se sont penché sur cette question .
Il y a avait deux types d'homologations pour les réseaux et les mouvements de Résistance. La première homologation reconnaissait les organisations ayant appartenu à la "résistance extérieure française". En outre, certaines de ces dernières, pouvaient avoir le titre envié d'"unités combattantes". cette homologation permettait d'obtenir la carte de Combattant volontaire de la Résistance.
En 48 , le mouvement de Mitterand fut reconnu "mouvement de la résistance extérieure française". Il obtiendra le statut d'unité combattante qu'en 92, après maintes manipulations administratives et législatives, et "justifications acrobatiques"
Mitterand à l’orée de 43 avait de drôles de fréquentation comme Bousquet, Tissot et pas mal d’autres, ce qui expliquerait qu’avec une telle mentalité, De Gaulle, bien renseigné par son 2ème Bureau, l’ait renvoyé dans ses foyers et ne lui ait rien confié du tout.
Attention jusqu'à preuve du contraire, seules les signatures de Tissot et Mitterand étaient proches
Cordialement
Laurent |