Thiriel écrit : "Bien sûr que la seconde guerre mondiale fascine. Qu'on en juge: Un homme seul ou presque à la tête d'un état seul ou presque déclenche une guerre mondiale de 6 ans qui ravage les quatre coins de la planète, tue 40 millions de personnes, permet la mise en oeuvre de la plus vaste entreprise génocidaire de l'histoire et, un un mot, bouleverse la marche du monde."

J'ai peur que les choses ne soient un petit plus compliquées que cela. L'idée qu'un Hitler, dictateur dément jouant avec le globe terrestre façon Charlie Chaplin, ait, seul, précipité le Monde dans la guerre me semble pour le moins osée.

Pas seulement parce que Hitler n'est pour rien dans le conflit du Pacifique comme rappelé par Grozibou (à ce propos, on pourrait relever que, là encore, les choses sont un peu moins simples qu'il n'y paraît et que l'attaque de Pearl Harbor, prétexte de l'entrée des USA dans le conflit, intervient après la mise sous embargo du Japon par les mêmes Etats-Unis).

Hitler est loin d'être le seul à vouloir en découdre en cette fin des années 1930. En attaquant la Pologne, il ne s'imagine d'ailleurs pas déclencher les hostilités avec les Français et les Anglais. Les Italiens n'ont pas attendu l'Allemagne pour lancer une guerre d'agression contre l'Ethiopie en 1935 ou envahir l'Albanie en avril 1939.

Quant aux Soviétiques, signataires du pacte d'août 1939, ils se partagent les dépouilles de la Pologne avec leur allié nazi et n'attendent pas longtemps (nov. 1939) pour se jeter sur la Finlande, sans déclaration de guerre préalable.

A se focaliser sur la personnalité maléfique de Hitler, Thiriel risque de passer à côté de quelques événements aussi secondaires que le traité de Versailles, la révolution bolchévique, la volonté des USA de se mêler des affaires du Monde...