Je ne sais pas si mes arguments sont "massue"
votre ton suggère que vous en avez tout de même une petite idée
mais l'implacable logique du calendrier met à mal vos arguments.
ah bon, lesquels ?
Le magazine LE FANA DE L'AVIATION, dans son historique sur les hydravions de l'aéronautique navale française, a fait état de ce prêt de matériel... mais n'a pas été en mesure de mentionner de quelle autorité émanait l'ordre de mise à disposition. On peut raisonnablement supposer que ce ne fut pas l'initiative isolée d'un capitaine de vaisseau ou d'un amiral. Une enquête à approfondir, pour historien sérieux.
voilà que pour prouver que la chronologie met à mal mes arguments, on me charge de l'établissement de la preuve !
écrivez plutôt vous-même à la revue si vous tenez au vôtre.
En ce qui concerne l'engagement de transférer en Angleterre les prisonniers aviateurs allemands, descendus autant par la RAF que par la chasse française, ce n'était pas un engagement personnel de Reynaud, mais une procédure normale et logique du gouvernement français, AVANT la signature de l'armistice. Merci de tenir compte de la chronologie.
diantre, que fais-je d'autre ? cependant, pour que l'engagement fût tenu, il eût fallu une volonté politique aussi preste que ferme et consciente des urgences, qui avait évidemment disparu avec Reynaud et, surtout, Mandel, Campinchi et de Gaulle. Je ne sais pas au juste, et vous non plus sans doute, comment la chose s'est perdue dans les sables, et s'il faut parler de passivité ou de malignité. En tout cas l'élément est un peu faiblard pour attribuer à tout Vichy (ou Bordeaux en l'occurrence) une volonté immédiate de renversement des alliances. Et le fait de ne pas faire de zèle pour remettre ces prisonniers aux Anglais peut s'interpréter, s'il y a là une volonté consciente et non un je m'en foutisme total, comme une danse du ventre destinée à mettre de l'huile dans les rouages de la discussion d'armistice, autant et sans doute plus que comme un désir de favoriser la victoire allemande -que tout Bordeaux, je vous le rappelle, tient alors pour acquise en moins de temps qu'il n'en faudra à ces pilotes pour retrouver un manche à balai.
Quant aux préférences personnelles de Lord Halifax, ce ne serait pas la première fois dans l'histoire qu'un ministre des affaires étrangères prend le contrepied des décisions gouvernementales. N'ayant pas la charge de la gouvernance, ses choix personnels n'engagent que lui.
j'ai peine à croire que vous minoriez et banalisiez à ce point une question cruciale pour le devenir de l'humanité au XXème siècle en général, et des personnes d'origine juive en particulier.
A Bordeaux en tout cas on ne s'y trompe pas et les discours de Pétain, Baudouin et consorts, avant Mers el-Kébir, concentrent le tir sur Churchill. De même d'ailleurs que celui, le 19 juillet, de Hitler. |