Les archives de la préfecture de police de Paris - Le fichier - forum "Livres de guerre"
Pour profiter de
tous les avantages
de ces pages, vous
devez accepter
les cookies



Forum
des livres, revues, sites, DVD, Cd-rom, ... , sur la 2e Guerre Mondiale, de 1870 à 1970
 
 Le débat sur ce livre
 
 L'accueil
 Le menu
 Le forum
 Les livres
 Ajouter un livre, ...
 Rechercher
 Où trouver les livres ?
 Le Glossaire
 Les points
 Les pages LdG
 L'équipe
 Les objectifs
 La charte
 Droit de réponse
 L'aide
 
 
 

 


La description du livre

Le fichier / Annette Kahn

En réponse à
-1Loi du 9 août 1944 et destruction des archives compromettantes de Francis Deleu

Les archives de la préfecture de police de Paris de Francis Deleu le mercredi 17 octobre 2007 à 21h58

Bonsoir,

Lorsqu'en 1991, Serge Klarsfeld découvre, parmi les archives du Ministère des Anciens Combattants, les sous-fichiers de la préfecture de police de Paris, le pouvoir politique en place observera une prudente réserve. Seul le groupe "Paris-Liberté" du conseil de Paris voulut en savoir plus et souhaita entendre le préfet de police.

A la question d'un conseiller communal :
Monsieur le préfet de police, quelle a été la destination des 60.000 à 70.000 formulaires de chefs de famille qui ont servi de base pour établir le fichier récemment découvert, à quel moment la préfecture de police a-t-elle transmis ces fichiers au ministère des Anciens Combattants, et enfin, monsieur le préfet de police, pouvez-vous nous donner l'assurance qu'il n'existe dans vos services aucun document de nature analogue ou comparable datant de cette sombre période de notre histoire?
La réponse du préfet de police est d'une étonnante précision :
Conformément aux instructions données par une circulaire du ministère de l'Intérieur du 6 décembre 1946, les archives des différents services de la préfecture de police ayant eu à s'occuper des affaires juives ont été transférées ou détruites, dès lors qu'elles ne présentaient plus d'intérêt pour la justice ou pour les intéressés eux-mêmes.
C'est ainsi que le 28 avril 1948 les fichiers de la direction de la police générale-bureau de liquidation des affaires juives ont été transférés au ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre.

Deuxièmement, le 30 avril 1948, le reste des documents et fichiers de cette direction a été versé au service des archives de la préfecture de police.

Le 6 novembre 1948, l'archiviste a été autorisé à procéder à la destruction de ces documents.

Le 16 novembre 1948 il a été procédé, sous la surveillance, au départ et à l'arrivée, des commissaires de quartier compétents, et pendant toute la durée de l'opéra­tion, à l'enlèvement et au pilonnage de 158 sacs d'un poids brut de 6.890 kilos, près de 7 tonnes de documents et fichiers.

Troisièmement, le 9 décembre 1949, instruction a été donnée de procéder à la destruction des archives détenues par le service spécial des affaires juives de la direction de la police judiciaire. Les archives avaient été elles-mêmes conservées provisoirement car elles présentaient un intérêt pour la cour de justice et les tribunaux militaires, mais à cette époque elles n'étaient déjà plus consultées. La destruction par pilonnage de ces fichiers du service spécial des affaires juives de la police judiciaire a été effectuée sous surveillance d'un commissaire le 14 décembre 1949. Cela représentait 15.000 fiches et 40 classeurs.

A plusieurs reprises, depuis cette époque, certains correspondants ont affirmé que les fichiers n'auraient pas été détruits à la Libération, et d'autres ont sollicité des précisions, notamment pour faire valoir leurs droits. Ces derniers ont toujours été aiguillés sur le ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre.

Les contrôles effectués à la préfecture de police par les responsables successifs des services susceptibles de détenir d'autres documents répertoriés n'ont jamais abouti. Bien entendu, j'ai moi-même prescrit de nouvelles investigations. Si de tels documents étaient jugés inexploitables dans un service d'archives, il est évident que leur détention serait immédiatement signalée. Autrement dit, on refait une vérification de toutes les archives existantes.
Ce luxe de détails indique que rien n'a été laissé au hasard ! Par contre, Annette Kahn et Serge Klarsfeld s'étonne qu'une opération aussi minutieuse et d'une telle envergure n'ait laissé aucune trace matérielle : ordres donnés (en principe toujours par écrit), directives, procès-verbaux... Si la destruction des archives s'est bien déroulée comme le relate le préfet de police c'est en toute discrétion et non en public comme à Marseille.

A suivre...

Bien cordialement,
Francis.

*** / ***

lue 2524 fois et validée par LDG
 
décrypter

 



Pour contacter les modérateurs : cliquez !

 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes