Si nous nous piquons d'histoire, nous n'avons que faire des perpétuelles rancoeurs entre peuples... sinon pour en écrire l'histoire et en jauger l'influence.
Ce qui est intéressant en revanche et en l'occurrence, c'est de voir qu'il y avait un petit malin qui soufflait sur les braises et attisait les contradictions.
Prenons l'exemple de Pétain qui (dé)livre les pilotes allemands abattus en France par la chasse britannique. Il y a été fortement incité par une manoeuvre précise : le 7 juin, Ribbentrop intoxique le médecin suisse chargé à Berlin par la Croix-Rouge internationale de s'occuper des prisonniers de guerre français; il lui fait dire que les Français exécutent les pilotes allemands descendus, qu'on va commencer à fusiller dix PG français pour un pilote et, sur l'insistance de l'Helvète, lui donne 12 jours pour intervenir. L'autre arrive à Bordeaux le 18 juin (!), voit Charles-Roux et Colson, visite le 19 des camps de PG allemands à la recherche (fructueuse) de pilotes non fusillés et avec une ponctualité tout helvétique expédie à Berlin un télégramme rassurant le jour même.
C'est dans cette ambiance préparée que l'armistice est "négocié" à Rethondes à partir du surlendemain !
source : un bouquin genre humanitaire publié dans l'indifférence générale par le toubib en 47 (références prochainement).
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