Bonjour François, bonjour à tou(te)s,
Mes petites anecdotes sont tirées de l'ouvrage de Jean-Raymond Tournoux, "
Pétain et de Gaulle", aux Editions Plon, 1964, dans sa version originale. L'édition en ma possession, en version "poche" chez Presses Pocket, date de 1968.
Grosse frustration pour ce qui concerne l'édition "Presses Pocket"! En note des éditeurs :
Depuis longtemps nous souhaitions publier dans la collection Presses-Pocket l'important volume de Jean-Raymond TOURNOUX Pétain et de Gaulle.
L'ampleur du texte est, hélas, incompatible avec les possibilités techniques d'une collection de format de poche. Contrairement à notre habitude il ne nous a pas été possible d'offrir à nos lecteurs le texte intégral. Nous avons été dans l'obligation de renoncer à publier les documents et la reproduction de certaines archives qui donnent à cet ouvrage sa réelle dimension. (...)
Cela précisé, est-ce la raison pour laquelle, dans mon édition, la source des très nombreuses citations est rarement citée ? En outre, l'ouvrage ne comporte ni index, ni bibliographie. Seul le talent de narrateur de J.-R. Tournoux et son souci du détail permettent de supputer l'origine des citations.
François : ici il y toutes les précisions souhaitables de date, de lieu, d'interlocuteurs. Sauf qu'on ne sait qui raconte : de Leusse sans doute.
Je pencherais plutôt pour le colonel Gasser qui - si j'en crois Remy (Gilbert Renault), "
A l'ombre du Maréchal" - resta très attaché à Weygand jusqu'à son décès. J'm'en va rechercher le livre qui contient quelques belles pages sur Weygand notamment sur ses relations amicales avec Salazar du Portugal.
François : Maintenant, sur le fond, on peut relever la contradiction, chez cet homme que le mensonge pour la bonne cause n'effrayait pas (cf. 13 juin 40 Thorez à l'Elysée)
Opinion personnelle ! Je pense que Weygand était tellement obsédé par le "péril rouge" qu'il lui arrivait de fantasmer sur tout ce qui pouvait ressembler, de près ou de loin, à une insurrection populaire fomentée par les communistes. J'en arrive même à penser que l'Armée d'Afrique, sous la férule de Weygand, était prioritairement destinée au maintien de l'ordre dans un Etat autoritaire. Sinon, comment comprendre, en 1942, le refus de Weygand d'en prendre la tête alors que les Américains (Robert Murphy en particulier) l'en suppliaient. Tout simplement, les Alliés apportaient dans leurs bagages, les promesses de restauration d'un régime parlementaire.... ce que Weygand (comme Pétain) exécrait.
Bien cordialement,
Francis.