François : tu oublies que ce jour-là il est commandant en chef et que les Allemands ne sont pas encore à Paris : où sont ses ordres au général commandant la place de prendre d'assaut l'Elysée ? Non, clairement il répand un bobard en sachant que c'en est un, pour affoler ces ministres qu'il méprise -et croit tout aussi anticommunistes que lui, surtout s'ils sont de droite comme Mandel : il n'a absolument pas prévu que le ministre de l'Intérieur allait garder son sang-froid et appeler, lui, aussitôt son subordonné sur place, le préfet de police, pour se faire confirmer le calme plat.
Je veux bien te suivre mais pourquoi un tel bobard qui n'aurait dû susciter qu'haussements d'épaules de Mandel et de ses collègues. Dans le contexte de l'époque - pacte germano-soviétique, un parti communiste interdit dont on ignore quelle sera son attitude - .... un homme comme Weygand, imbu de sa personne, était capable d'imaginer le pire.... plus préoccupé par une imaginaire insurrection communiste que par la victoire allemande. Mandel n'a-t-il pas douté quelques instants puisqu'il appelle la préfecture de police de Paris pour en avoir le coeur net ?
François : D'ailleurs pour revenir au sujet du fil, le "je ne sais rien de ma naissance" du début des mémoires est aussi un gros mensonge : la paternité de Rouvier est prouvée notamment, dans l'étude de Gilbert Bloch, par plusieurs interventions très lourdes du ministre pour favoriser les débuts de sa carrière. Il n'a pu les ignorer. Et de toute manière, il savait bien que Thérèse Denimal était sa mère
La thèse de Gilbert Bloch ne fait pas l'unanimité parmi les historiens belges qui se sont penchés sur la berceau du petit Maxime [*].
Nous pourrions peut-être interroger Frédérique ? Maxime fut élevé à Marseille par la famille Cohen de
Léon !
Bien cordialement,
Francis.
[*]Je vais me résoudre à acquérir lire l'ouvrage de Dominique Paoli. Elle y démonte toutes les hypothèses avec, dit-on, un soin méticuleux.