Vous dites :
"Sans vouloir jouer l'avocat du général du diable, je relativiserais assez vos reproches à l'encontre de Rommel : non qu'il n'ait pas commis d'erreur - vous démontrez justement le contraire - mais son attitude s'insère dans une stratégie plus vaste télécommandée par son Führer. Certes, c'est Rommel qui est à l'origine de sa plus terrible "faute", à savoir l'annulation de l'invasion de Malte au profit de son offensive en Egypte. Mais la décision ne lui appartenait nullement, et le vrai responsable n'est autre que son supérieur, Adolf Hitler."
Lorsque je parle des erreurs de Rommel, je ne vise pas QUE l'abandon de l'attaque contre Malte (ni Goering, ni Hitler n'étaient très chauds là-dessus de toutes les façons...).
à ce propos, j'ai toujours du mal à discuter de cette circonstance, car nous commettons tous ce me semble un contre-sens important. Nous nous plaçons du point de vue des Alliés (qui estimaient que Malte n'aurait aps résisté) et présumons donc du succès de l'opération C3 (ou "Hercules").
Rien n'est moins sûr !
D'ailleurs, certains généraux italiens devant comamnder des unités impliquées dans la préparation de cet assaut n'étaient pas optimistes du tout...
Mais les erreurs de Rommel (tactiques comme stratégiques) sont très nombreuses :
- l'attaque initiale en février 41 : réalisée quelques semaines seulement plus tard, la situation aurait été totalement différente, les allemands bénéficiant de plus du double de leurs effectifs (une partie de la 15. Pz-Div) et les anglais n'ayant alors plus aucunes réserves.
- les nombreux assauts en avril contre Tobrouk ;
- l'absence d'attaque contre la forteresse à l'automne 41 ;
- les choix tactiques durant la bataille de Marmarique (appelée par les anglo-saxons, bataille de Sidi Rezegh) ;
- ... (désolé j'en garde pour le second volume du HS ;-))))
On le voit, par rapport au mythe Rommel, il y a beaucoup à dire...
Même si je le répète, sa "vista" sur le champs de bataille reste relever à mon sens du génie.
Cordialement,
CM |