Une étude majeure - L'Armata Rossa e le disfatta italiana (1942-43) - forum "Livres de guerre"
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L'Armata Rossa e le disfatta italiana (1942-43) / Giorgio Scotoni

 

Une étude majeure de d.zambon le samedi 02 juin 2007 à 18h24

Bonjour à tous,

Les opérations sur le Don moyen et le haut-Don, qui font partie de la grande bataille de Stalingrad, ont impliqué en majorité des troupes alliées du Reich: italiennes, hongroises et roumaines. Leur indigence en matière d'équipements permettant le combat en terre russe, leur faiblesse en artillerie et en blindés, leur étirement incroyable pour défendre un vaste front face à un ennemi galvanisé par la foi absolue dans la victoire grâce à l'incomensurable supériorité de ses armes, ne leur laissait guère d'espoir. Elles payèrent pourtant le prix du sang, mais l'allié allemand, reprenant ses esprits peu de temps après comme un boxeur qui vient d'être compté, rejeta la responsabilité du désatre de Stalingrad sur ces "Zigeuner" (Italiens, Hongrois et Roumains).
Dans cette étude, on se rend compte de l'ampleur du désastre. Ces hommes ce sont battus jusqu'à l'anéantissement, des régiments entiers ont disparu sous les chenilles des T 34 ou les pilonnages des Katiouchas. En fin de compte, les prisonniers furent assez peu nombreux. Les Soviétiques mettent en exergue les capacités de résistance du soldat italien, équipé pour une randonnée d'automne dans le massif de l'Estérel et qui combat avec une pétoire par -40°C.
Liddel Hart avait écrit que les "Italiens avaient détalé aux premiers coups de feu", lors de l'offensive russe de novembre. Marrant, les rapports russes n'en font pas cas. Au contraire. Mais il est vrai que Liddel Hart, Desmond Young et le autres auteurs anglo-saxons d'une autre génération (vétérans de la Grande Guerre) vouaient un culte à peine dissimulé à leurs "vaillants" et "estimables" adversaires vert-de-gris.
Le fait de reconstruire l'anéantissment de la 8ème armée italienne au travers du prisme des archives russes et des dernières études des historiens (de l'unversité de Voronej pour la plupart) nous donne une image radicalement différente de ce qu'on peut lire depuis des années, autant en Italie (ici, les chercheurs de l'Ufficcio Storico dell Esercito ont collaboré aux recherches) qu'en Allemagne (surtout en Allemagne!), au Royaume-Uni (leurs frères de sang... oui, je sais, cette remarque ne s'imposait pas lol) ou ailleurs.
Un ouvrage magnifique (600 pages) que je suis en train de décortiquer.

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