Bernanos, car c'était lui le "celui-là"
Il fut "le grand homme" de Buis :
"Ces événements ( les événements de 34, manifestations, Hitler, etc...) qui font date je les ai insuffisamment vécus. Plus et mieux sans doute que la plupart de mes camarades. Je n'étais pas un homme de gauche mais la droite me rebutait. Aux deux extrêmes l'Huma et VA.F. dégageaient à égalité un ennui qui les rendait illisibles. Au fond je m'attachais à l'écriture de certains journalistes plus qu'aux idées qu'elle véhiculait : celle de Léon Blum, de Ludovic Frossard, de Bergery, de La Fourchardière. Il se trouve qu'ils étaient de gauche. Ce n'est que plus tard dans les années 38-40, que dénoncée par la clameur de Bernanos qui fut mon grand homme (et aussi par Mauriac), m'est apparue l'imposture des « nationaux ». Tout seul je n'aurais pas décelé à quel point, à force de haïr les Français se réclamant d'une « idéologie », des intellectuels en venaient, à la veille de la guerre, à haïr la France. ( cela dégrada à mes yeux la droite, encore que déjà, grâce à mes guides, je ne confondisse plus un Brasillach avec l'honorable Kerillis. C'est dans le même moment, tardivement, que Léon Blum, qu'il était difficile pour un jeune officier de laver des outrages des « patriotes », avait commencé à s'imposer à moi en référence."
Cordialement
Laurent |