... de peur d'être obligé d'en pleurer", a dit quelqu'un avant moi.
Car ma bonne volonté a trouvé ses limites, ou plus exactement certains les ont trouvées.
Voici (en masquant son nom car il n'a pas à être donné publiquement sans son aval) l'en-tête du message reçu hier soir de la documentaliste du Dauphiné
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27/03/2007 21h34
De : XXXXXXXXXXXXX
A :
fdelpla@club-internet.fr
Objet : Lucie Aubrac
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Cela pour répondre à Jean-Robert qui s'étonnait qu'elle m'ait appelé après 23h. Erreur. C'est à 22h que le service de documentation du quotidien grenoblois prend un repos bien mérité. Cela fait partie des choses qu'on peut vérifier auprès de lui si on les met en doute.
Je rangerai dans la même catégorie les doutes émis sur mon usage de l'article que cette personne m'a adressé. Qu'on ne compte pas sur moi pour le reproduire intégralement. Deux raisons s'y opposent :
-j'ai été, ces dernières années, attaqué un peu rudement sur quelques forums et notamment celui-ci, et si parfois on a osé formuler des doutes sur mon honnêteté on a dû abandonner bien vite ce terrain. Je peux me tromper mais je débats honnêtement, et je crois que désormais j'ai gagné dans ce domaine une crédibilité qui interdit de me parler sur un certain ton.
-j'ai demandé moi-même, ici, à Jacques Baynac de citer intégralement ce texte qu'il invoquait à l'appui de plusieurs affirmations fort étranges, il m'a envoyé sur les roses en disant que je n'avais qu'à me le procurer et personne n'a trouvé à redire à ce procédé. Je réclame donc d'être traité au moins aussi bien que lui.
Mais c'est surtout sur l'interpellation de Jean-Robert à propos de "l'appel de 23h 24" que je souhaiterais présentement m'étendre, et appeler la réflexion de tous. Je vais monter exprès en épingle ce petit fait pour essayer, en mettant tout le monde à l'aise -enfin le plus possible-, de pointer ce qui est en question, depuis exactement dix ans, lorsqu'on met en cause les Aubrac.
"Elle t'appelle à 23h 24 pour te dire qu'elle n'a rien trouvé... quelle conscience professionnelle!". Voilà qui fait sortir cette salariée de son rôle professionnel et la transforme en une militante, qui prend sur son repos nocturne pour militer en faveur de mes "petits vieux". Elle serait donc disqualifiée, comme je le suis, moi, (depuis qu'au printemps 2003, après avoir été longtemps d'accord avec moi, tu as sombré dans le doute), pour cause d'admiration excessive envers l'évasion du 21 octobre 43.
Eh bien cela, c'est un défaut de méthode, et le plus classique en histoire : on n'argumente plus sur les faits de la période considérée, mais sur les débats des historiens et autres discutants en essayant de savoir s'ils sont crédibles -et en récusant absolument tout ce qu'ils apportent si on croit avoir démontré qu'ils ne le sont pas. Bref, on se rassure, on forme des équipes et on se tient les coudes.
En conclusion provisoire, je redis une fois de plus ma confiance, à moyen sinon à court terme, dans l'instrument "forum". Avec ce moyen ouvert à tous vents, et à condition que les contributions restent en ligne longtemps, nous tenons un juge de paix intransigeant et équitable, qui nous ramène constamment aux faits et aux dires de l'époque dont nous prétendons nous occuper, en balayant l'accessoire. |