Il est évidemment plus facile de "se faire un nom" en assénant des révélations iconoclastes, qu'en oeuvrant en pieux gardien de la mémoire.
C'est malheureusement, trop souvent, la tendance de certains "nouveaux historiens". Faut les comprendre aussi.

Ils se disent: "Si je reste dans le droit fil de ce qui a déjà été écrit, je ne ferai qu'apporter un modeste caillou à un édifice déjà considérable. Pire même, il faudrait apporter un "plus", recueillir un témoignage ou révéler un détail nouveau, qui a échappé à 50 ans de recherche historienne. Et comme je serai évidemment comparé aux grands talents du passé, je vais ramer pour ne pas paraître trop médiocre.

Tandis que si je lance un bélier sur le mur, au lieu d'y apporter ma pierre! Alors là, c'est la gloire! La révélation fracassante! Je peux cogner sur n'importe quoi, n'importe qui!
Les méchants n'étaient pas si méchants, les gentils avaient une face cachée de noirceur, les cerveaux étaient des imbéciles, et les fous mégalomanes, des génies méconnus.
Il suffit d'avoir l'assurance, le culot, d'énoncer les pires contre-vérités, au nom du droit à la libre expression, et de la recherche historienne!

Alors là, à moi les gros tirages, les bons gogos alléchés, les débats télévisés, les préfaces aux disciples. Une nouvelle vérité est en marche!
Vive le Mal!