Je souscris à ce que vous avez écrit. Staline fut finalement aussi impitoyable avec sa propre armée qu'avec l'ennemi. N'oublions pas que les millions de survivants des camps d'internement allemands furent "rééduqués" pendant des mois pour avoir "osé" se rendre (ils étaient donc suspects...), et pas au Club Med, vous l'imaginez bien! Les "frontoviki" furent traités comme de la merde, excusez l'expression. Quand, en 1941, de simples lieutenants commandaient des régiments entiers du fait des purges de la fin des années 30, on comprend pourquoi les défaites s'accumulèrent. Enfin, les "commissaires politiques" qui rôdaient partout exécutaient à tours de bras de pauvres gars mal équipés (au début), se trimbalant quelques centaines de grammes de céréales et une poignée de poissons séchés en guise de "ration", alors qu'ils ne demandaient qu'à faire leur devoir. Tout cela, Nicolas Werth l'a parfaitement montré dans ses ouvrages. Staline fut même jaloux de la popularité de Joukov et de Rokossovski (ce dernier ayant "la mauvais idée" d'être d'origine polonaise...)et les confina dans de véritables "placards". Quel talent, ce Staline! |