A dire vrai, pas tant que ça - Présumé Jean Moulin - forum "Livres de guerre"
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Présumé Jean Moulin / Jacques Baynac

En réponse à -2 -1*

A dire vrai, pas tant que ça de Nicolas Bernard le lundi 12 mars 2007 à 17h12

Mais soixante ans de controverses ont plombé l'analyse et, partant, la compréhension de l'affaire Caluire. Les défenseurs de René Hardy ont usé de tous les moyens du bord pour l'innocenter, quitte à obscurcir le débat. Et en face, ses accusateurs ont longtemps manqué de chance, ou de rigueur, ou des deux. A mon avis, et quitte à me répéter, l'histoire de Caluire reste encore à écrire.



> Pour moi dans cette affaire subsistent encore trop
> d'hypothèses pour charger davantage ou alors blanchir
> définitivement cette agente double.

Disons qu'en ce qui me concerne, son rôle dans le drame de Caluire, et même ce qui a globalement précédé en ce qui l'intéresse, est parfaitement clair. Cela dit, je vous comprends. Edmée Delettraz n'a pas toujours été exhaustive dans ses déclarations. Au journaliste Paul Dreyfus, elle n'évoquera pas son rôle dans l'arrestation de Bertie Albrecht, lequel ne fera pas le rapprochement entre elle et la "jeune femme du SD" ayant conduit à ladite arrestation, dansbson ouvrage consacré à Caluire (Stock, 1999). Quant à sa participation, sur ordre, à la mise en oeuvre d'une souricière dans un logement lyonnais "grillé", elle est équivoque : à l'en croire, elle aurait cherché à dissuader ses frères et soeurs d'armes à s'y rendre, mais elle ne pourra empêcher quelques arrestations... chose que là encore, elle passera sous silence à Paul Dreyfus.

Est-ce à dire qu'elle était un agent allemand ? Non, et j'ai déjà expliqué pourquoi. Et d'un autre côté, elle acceptera de recevoir longuement chez elle Mireille Albrecht, ce qui, comme l'a justement fait remarquer François Delpla, n'est guère compatible avec son statut de traîtresse.


> Mais merci de ces éléments. J'ai appris à me méfier
> d'affirmations assénées comme des vérités indiscutables,
> surtout concernant certains événements de l'histoire de
> la Résistance rapportés depuis plus de 60 ans par des
> mémoires forcément partisanes.

Disons qu'il faut également tenir compte des erreurs de mémoire. A ce propos, l'examen des différents témoignages énoncés au cours des instructions et audiences des deux procès Hardy est un véritable cauchemar, ouvrant la voie aux pires hypothèses pour peu que l'on s'éloigne de la rigueur historienne - voir, pour un modèle de non-rigueur, Gérard Chauvy, Aubrac, Lyon 1943, Albin Michel, 1997, et sa démolition en règle par François Delpla, Aubrac. Les faits et la calomnie, Le Temps des Cerises, 1997 :


> J'apprécie les travaux de Robert Belot, par ex, qui
> offrent des éclairages nouveaux plus posés, plus nuancés
> sur les mouvements et réseaux résistants.

Tout à fait. C'est l'un des meilleurs ouvrages parus sur la Résistance. A noter que Robert Belot considère que René Hardy a bel et bien livré la réunion de Caluire à Barbie, concrétisant sa trahison suite à son arrestation.



> Le livre de J. Baynac - que je n'ai pas encore achevé
> alors que ce débat voudrait l'être; diable, laissez-nous
> du temps, on ne peut pas lire toute la journée on a
> aussi des jobs ! -

Je sais, c'est un pavé. Mais je l'ai quasiment lu d'une traite. A la décharge de Jacques Baynac, je considère que son style littéraire est très bon. La difficulté vient du fait qu'il accumule les petits détails annexes, effectue des retours en arrière, ce qui nuit à la fluidité du récit, embrouille la compréhension du dossier Moulin, et obscurcit davantage qu'il n'éclaire cette page sombre de l'Histoire.



> me semble également ouvrir le débat au lieu de
> l'enfermer dans des certitudes insatisfaisantes.

Il ouvre involontairement le débat. Sur Caluire, Jacques Baynac cherche à classer l'affaire, et conclut à l'absence de trahison. Une telle conclusion est, à mon sens - et je ne suis pas le seul -, lourdement erronée. J'ai déjà expliqué, et j'expliquerai encore, pourquoi.

*** / ***

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