Les étiquetages n'ont rien à faire dans le débat, et plaident lourdement en défaveur de leurs auteurs (surtout parce qu'à argumenter ainsi on suggère qu'on n'a pas confiance en ses propres thèses, sinon on les démontrerait et basta). Cf. nos récents échanges sur certains travaux d'Annie Lacroix-Riz.
Mais le fait que le livre de Baynac soit stimulant, voire par moments passionnant, ne gomme pas ses énormes défauts de méthode. Et évidemment, le fait que des flemmards aient, dans le passé, préféré étiqueter cet auteur plutôt que de le discuter n'ajoute rien à la valeur de sa présente production, ni au respect qu'elle mérite.
D'ailleurs, sans rien retirer à ce que je viens de dire, donc sans dire qu'il s'agit d'un juste retour des choses, je noterai que Baynac a lui-même l'étiquetage facile. Par exemple, outre sa façon, dont j'ai déjà parlé, de traiter Daniel Cordier, il ne désigne Pierre Péan que par la périphrase "le chasseur de scoops", ce qui n'est respectueux ni pour le confrère, ni pour le public non-initié, qui n'a pas payé son exemplaire pour devoir décrypter ce genre de code. |