Ici même, la tendance à l'étiquetage avait suffi à discréditer un auteur allemand Theodor Plievier, nazi devenu communiste, et à tenir pour non crédibles ses livres sur Moscou, Stalingrad et Berlin.
Il faudrait avoir la lucidité d'éviter de jeter le bébé avec l'eau du bain.
Le livre d'un vichyste comme Benoist Méchin sur les "Soixante jours qui ébranlèrent l'Occident" est un document infiniment plus crédible que les innombrables plaidoyers pro-domo de certains acteurs et témoins.
La vision du Débarquement et de l'Agonie de l'Allemagne par Georges Blond est crédible, et saisissante, et tant pis si l'auteur était un plumitif de la collaboration.
Le talent a été une circonstance aggravante, qui a fait fusiller Brasillach; qu'il soit aussi un élément d'appréciation objective pour les travaux de certains auteurs maudits.
Paul Chack, condamné à mort à la libération pour collaboration, a quand même été, auparavant, un excellent (le meilleur?) écrivain de marine. Que celà au moins lui soit laissé.
PS. Ceci dit, nobles dames et gentils seigneurs, n'ayez nulle crainte, je n'ai pas viré ma cuti, et ne suis pas en voie d'engagement à la LVF. J'ai seulement choisi ces cas extrêmes pour illustrer mon propos. N'allez pas "m'étiqueter" moi aussi! :) |