Comme pour les millésimes des FFL, mais en sens inverse, les forces de police et de gendarmerie, évidemment trés attentives au déroulement de la guerre, sont devenues de grandes résistantes quand il est devenu évident que l'Axe ne serait pas le vainqueur.
On retrouve trop souvent des képis de gendarmes, à Drancy, dans les gardes de Gurs, Pithiviers, et aussi dans les contrôles d'identité à Marseille, où de véritables patrouilles mixtes gendarmes-feldgendarmes ont opéré de concert et en pleine harmonie. Mais c'était en 1942-43.
On pouvait filer des coups de pied au cul à des enfants juifs de six ans pour les faire avancer vers le train de la déportation, en toute bonne conscience. (Voir La grande rafle du Vel d'Hiv, de Lévy et Tillard).
Au soleil radieux de 1944, c'est avec l'allégresse frémissante d'un patriotisme sans tâche que ces unités d'élite ont mis un brassard tricolore, pour aider ensuite à désarmer les FTP communistes.
A revoir, dans le film "Paris brûle-t-il" la jouissive séquence du ralliement de la garde personnelle de Laval, devant deux civils venus en vélo. "A vos ordres, j'ai toujours été un bon républicain"(sic). |