Les omissions de la Gendarmerie - Papon : un crime de bureau - forum "Livres de guerre"
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Papon : un crime de bureau / Bertrand Poirot-Delpech

En réponse à
-1Un menteur nommé Papon? de Hervé

Les "omissions" de la Gendarmerie de Francis Deleu le lundi 19 février 2007 à 22h19

Bonsoir Hervé, bonsoir à tous,

J'ignore si les archives de l'armée ont conservé les traces trop visibles des exactions criminelles de la gendarmerie. Notons que la Gendarmerie Nationale, malgré son statut militaire, ne fut pas concernée par les clauses de l'armistice comme la clause imposant la dissolution de l'armée réduite à cent mille hommes en zone non occupée. La suppression fut bien envisagée par les Allemands mais Vichy s'y opposa. La Gendarmerie fut pour Vichy le symbole du maintien de l'ordre français et par là même le garant de la légitimité du régime ainsi que de la souveraineté administrative de l'Etat... y compris en zone occupée. Dans ce contexte, la gendarmerie entra en collaboration professionnelle avec l'occupant. La gendarmerie dont la majorité des membres sont attachés à la figure charismatique de Pétain, obéira aux ordres de Vichy sans trop se poser de question. Le travail quotidien continue. La gendarmerie sera une force supplétive des nazis et sera parfois en concurrence avec la Gestapo pour effectuer le "sale boulot".

Peut-être que les archives de la Gendarmerie avanceront le chiffre étonnant de 12.000 gendarmes/résistants soit le quart de son effectif. Le chiffre est incontestable ! Toutefois, il serait convenable d'ajouter que le plus grand nombre ne mérite que le titre de "résistant de la 25ème heure". En effet, à la mi-août 1944, alors que la Libération est proche, les gendarmes - qui sont des militaires - reçoivent de leur hiérarchie ordre de rejoindre les Forces Françaises de l'Intérieur. A l'instar de la Police parisienne en août 44, ce sera l'occasion pour la Gendarmerie de redorer un blason fâcheusement terni.

Notons enfin qu'à la Libération, la Gendarmerie se chargea d'épurer "en interne". Elle épinglera quelques boucs-émissaires soigneusement sélectionnés comme d'infâmes bourreaux et d'autre part, elle mettra en exergue quelques gendarmes, véritables résistants car - je tiens à le préciser - il y en eu, nombreux sans aucun doute, dans la Résistance passive mais également dans la Résistance active (Vérines, Guillaudot, Sérignan, etc...)
Bref, la Gendarmerie gomma soigneusement les aspérités trop voyantes de ses basses-oeuvres de supplétifs nazis et s'efforça de les occulter en exhibant quelques figures emblématiques de gendarmes/résistants qui oeuvrèrent au péril de leurs vies ... menacées tant par leur hiérarchie que par l'occupant allemand.

Enfin, cette courte phrase qui résume bien l'attitude de la Gendarmerie:

*** Exposée à la furia purificatrice de la Libération, la gendarmerie s'était alors très rapidement calfeutrée derrière l'étoffe de ses héros pour tenter de restaurer une image de marque un tant soit peu malmenée durant les heures sombres *** (Jean François Nativité).

Bien cordialement,
Francis.

*** / ***

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