Si je rejoins F.D. dans ses commentaires relatifs à l'introduction, je dois ajouter qu'ayant digéré le chapitre consacré au drame de Caluire, je n'y ai rien vu de véritablement convaincant. Jacques Baynac copie-colle la quasi-totalité de ses "arguments" déjà énoncés dans Les secrets de l'affaire Jean Moulin, et y ajoute des imputations tantôt ridiculement fantaisistes (cf. les passages, dépourvus de la moindre preuve, sur le prétendu "double-jeu" de l'agent Robert Moog, prêté à Barbie par l'Abwehr), tantôt fantaisistes et puantes (cf. son traitement d'Edmée Delettraz, l'un des témoins à charge contre Barbie). Bref, sur l'essentiel, presque rien de neuf, la nouveauté consistant en des spéculations bâties sur du vide, des omissions, des invraisemblances, des incohérences, et des contradictions avec les faits établis.
Je reviendrai plus tard sur la thèse centrale de Baynac s'agissant des rapports Moulin-De Gaulle, mais il me faut d'abord achever ce bouquin. En attendant, son délire - pas d'autre mot - assez prévisible sur Caluire ne m'incite guère à l'optimisme quant aux autres développements. |