je découvre à l'instant ces lignes sur le site de la fondation de Gaulle (
) :
J’étais à la préfecture de police chef de cabinet de Luizet, lui-même très proche du Général. Luizet m’en avait beaucoup parlé. Et le 24 août, il est venu. Et je ne l’ai pas vu le 24 août car il a paru nécessaire que je garde la maison pendant que se déroulait le grand défilé des Champs Elysées et l’arrivée à l’Hôtel de Ville .
Catastrophe ! Non seulement il anticipe de 24h l'arrivée de De Gaulle et la libération de Paris elle-même (le 25) mais il les mélange avec le grand défilé, qui a lieu le 26 ! Et c'est un témoignage paru dans un livre en 2003, donc, en principe, relu.
Reste qu'il s'est présenté à moi (dans les conditions, elles-mêmes peu scientifiques, d'une brève rencontre dans une foule) d'une façon beaucoup plus modeste, comme un militant de 20 ans qu'on colle au standard.
Ca me rappelle mes propres 20 ans et les combats moins risqués du printemps 68 : la radio retransmettant un extrait de discours du député Pisani, seul de la majorité gaulliste à voter une motion de censure présentée par la gauche.
Besoin de singularité, quand tu nous tiens...