Chaque génération est une nouvelle vague, qui apporte son limon fertile, mais aussi sa vase et ses détritus.
Si les générations actuelles étaient confrontées à un désastre de l'ampleur de celui de juin 1940, le pourcentage des résistants, des soumis, et celui des collabos serait sensiblement le même.
Il suffit de se souvenir qu'en 1940, un Français sur 10.000 a choisi de rallier la France Libre. La génération de papa et grand papa n'était pas spécialement plus brillante.
On a vu les élites faire allégeance, le Tout Paris de la bonne société se presser aux réceptions allemandes.
Un maréchal de France serrer la main de son vainqueur, un amiral de la flotte pactiser avec l'ennemi.
Non, les jeunes ne sont pas foncièrement différents de ceux de 40. Les résultats électoraux en témoignent.
Il reste, l'ultime recours, le souvenir de cette élite à la croix de Lorraine. Et des générations qui s'en seront inspirés.
Où sont les enfants de Closterman? |