Bonsoir,
Jacques a dit : *** Par contre la conclusion qui en est tiré est ... économiquement grotesque ***
C'est abrupt, lapidaire mais.... très juste !
Le simple bon sens dictait que la monnaie des territoires passés à la France libre se détache de la tutelle métropolitaine. On voit mal comment la Banque de France, soumise aux diktats allemands [*], aurait assuré la convertibilité du franc.Sans cette garantie du change qui est le fondement même des transactions commerciales, il devenait indispensable, pour la survie même des territoires "France libre", de rechercher un étalon de référence. Je n'en connais pas les modalités précises ! Il est toutefois vraisemblable que la France libre s'aligna sur les mesures prises par la Belgique au Congo belge.
Le 7 juin 1940, un accord est conclu entre la Grande-Bretagne et la Belgique fixant la parité du franc belge (ayant cours au Congo) à 176,625 francs belges pour 1 livre sterling. Par ailleurs, la Banque d'Angleterre s'engagea à procurer à la Banque du Congo Belge les devises nécessaires aux importations de première nécessité.
Le 21 juillet 1941, un nouvel accord est signé pour inclure la colonie belge dans la zone sterling. Ne rentrons pas le détail ! Disons simplement que la couverture de change est assurée par les excédents de la production d'or des mines congolaises.
Et en France libre ? Chai pas ! Notons - et les numismates pourront le confirmer - que des pièces métalliques spécifiques de 50 centimes et 1 franc sont frappées en Afrique du Sud pour l' AEF et Madagascar.
Bien cordialement,
Francis.
[*] Rappelons que l'Allemagne fixa d'autorité un taux de change exorbitant de 1 Reichsmark contre 20 francs français. Rappelons encore que l'Etat français versait chaque jour 400 millions de francs au titre de frais d'occupation. |