A mon humble avis, Mitterrand avait plutôt du mal à assumer son "propre" passé et ses amitiés inconditionnelles.

Moi je crois plutôt qu'il faut dire l'histoire telle qu'elle s'est passée et assumer les erreurs passées, mais plutôt être fier d'être capable de regarder ce passé en face plutôt qu'honteux de ce que nous n'avons pas fait, nous les générations suivantes.

Mais je crois que cette honte est plutôt un complexe de supériorité face à un complexe d'infériorité.

Au fond, si nous n'en voulons pas aux Romains, aux Vandales, aux Arabes (pour 732), et même finalement aux Allemands d'aujourd'hui, c'est à mon avis parce que nous n'avons pas de sentiment d'infériorité. Nous ne savons plus si nous sommes les descendants de l'envahis ou de l'envahisseur, ou bien nous nous considérons comme les vainqueurs.

Le jour où les ex colonisés constateront que le pays qu'ils ont construit est mieux que celui que nous leurs avons laissé, le jour où le descendant d'esclave assumera le fait d'être aussi un descendant d'esclavagiste, et bien ce jour là nous pourrons tous nous regarder comme des égaux, descendants d'hommes qui n'étaient que des hommes, avec leurs bons cotés et leurs mauvais.

Mais pour le moment, plus nous (nous les humains) considérons qu'il y a des responsables, de générations en générations, plus nous considérons qu'il y a également des irresponsables.

Au fond, derrière de belles pensées, il y a de "beaux" concepts racistes.

Amicalement
Jacques