Je suis assez d'accord avec ces opinions en ajoutant simplement que ce qui me chagrine dans tout cela ce n'est pas l'attitude des "anciens colonisés" mais surtout celles de nos élites.
J'ai moi-même eu du mal à comprendre pourquoi Mitterand a refusé jusqu'à son dernier soupir de présenter des excuses au nom de la France pour la collaboration active de Vichy à la Shoa. Mais aujourd'hui je saisis qu'il s'agissait avant tout de refuser d'entrer dans un engrenages sans fin...
sans aller jusqu'en Andalousie, en tant que descendant d'occitan, j'attends des excuses des francs du nord pour les croisades albigeoises et les atrocités nombreuses qui les ont accompagnées...;-)))) et des sarrasins qui réduisirent des générations de paysans (et de paysannes) en esclavage lors des razzias surl e rhône et le Laguedoc ;-))))
Plus jeune, je ne saisissais pas le refus contre nature d'un vieil homme malade et d'un régime finissant, mais aujourd'hui je comprends...alors que le mal a été fait et que la "boîte de pandore" de la repentance a été ouverte par un Président qui n'a jamais réellement saisi le poids symboliques des mots. Il y a un sens à tout cela (du "Promeneur du parc" aux "Indigènes").
Mais cependant, si nos élites sont doublement coupables, ne jetons pas la pierre aux anciens colonisés (ou esclaves) qui peuplent nos banlieues...
Pour reprendre "l'image andalouse" de david, nous avons mis plus 4 siècles à reconnaître que les invasions et raids mauresques ont apporté à l'Europe chrétienne fanatique des bienfaits irremplaçables (à commencer par le legs grecque).
Comment leur demander de faire le même chemin en moins de 40 ans ?
Question certes hors sujet, mais qui reste posée...
CM |