Bonjour Arcole, bonjour à tout(e)s,
Le livre
"Les Croix de bois" de Dorgelès a sans doute marqué nombre de jeunes de ma génération. Ce roman, ou plus exactement ce récit, a probablement suscité, n'en déplaise à Jean Norton-Cru, quelques vocations d'apprentis-historiens, passionnés par la Grande Guerre.
Maurice Genevoix,
"Ceux de 14", découvert plus tard, pourrait rejoindre Dorgelès. Je me souviens avoir dévoré ce volumineux ouvrage d'une seule traite jusqu'à me sentir emporté sur les Hauts des Eparges et d'entendre "au petit matin blême" la salve des fusils du peloton d'exécution ...
"c'est un des nôtres qui disparaît"...
Jean Norton-Cru consacra une bonne partie de sa vie à "analyser" les écrits relatifs aux combats de la Grande Guerre. Refusant les "mises en scène", tous les ouvrages qui n'étaient pas des témoignages directs d'acteurs sur le terrain furent impitoyablement mis à l'index. Dorgelès (
Les Croix de bois) comme Barbusse (
Le Feu) n'ont pas échappé à la vindicte de Norton-Cru.
A propos de Genevoix, l'archiviste des récits de guerre, affirma ***
qu'il nous donne ce qui manqua à Barbusse et Dorgelès : "la grande vérité psychologique, la réaction naturelle du soldat au contact de la bataille". *** (extrait de la présentation du livre :
)
Bien cordialement,
Francis.