Le drame de la police et de la gendarmerie française, c'est qu'on les a fait aller au delà de leur mission de gardiens de la paix civile. On les a impliquées, dés 1939, dans un combat politique; interdiction du Parti Communiste, arrestation de militants, internement des réfugiés républicains espagnols, puis des juifs allemands.
Et c'était encore sous la IIIe République!
En juin 1940, la hantise du coup d'état communiste, et d'une formation de gouvernement "rouge" était dans tous les esprits, à Bordeaux, puis à Vichy. Dans cette optique, il était nécessaire d'obtenir des Allemands qu'une police "loyaliste" demeure en poste, pour garantir le maintien de l'ordre dans la capitale. Une compromission commençait, qui allait encore s'étendre par la suite.
Les forces de l'ordre françaises furent mises à la disposition de l'occupant, tant pour la recherche et la neutralisation des communistes, que des "dissidents gaullistes", voire des agents anglais, ou des aviateurs parachutés. Et bien entendu, dans la traque des juifs.
Par la suite, ces missions engloberont aussi la recherche des prisonniers français évadés, des familles de gaullistes,et des réfractaires au STO.
Les forces de l'ordre françaises, devenues des supplétifs de la machine de guerre nazie, auraient pu, auraient du, subir une sévère épuration.
Mais en 1944, et face au "péril rouge", elles redevenaient un atout décisif pour le contrôle du pays par le gouvernement provisoire. Il n'y eut pas d'épuration, sauf pour les cas extrêmes. |