Bonjour Marc, bonjour à tou(te)s,
N'ayant pas la moindre idée des procédures de protection des personnalités, j'en déduis cependant, à la lecture de l'ouvrage de Spears, que l'avion de Churchill ne se lançait pas dans les airs sans une escorte importante.
- Le samedi 1 juin 1940, neuf chasseurs escortent le Flamingo transportant Winston Churchill de Villacoublay (sud-région parisienne) à Londres.
- Le mardi 11 juin, lorsque Churchill se rend à Briare, son avion est escorté par douze Hurricane. Edward Spears précise "Après bien des changements d'heures, nous prîmes finalement le départ à 14 h 30"
- Le jeudi 13 juin, Churchill arrive quasiment incognito à Tours où il rencontre Reynaud. Ni l'ambassadeur de Grande Bretagne, ni Edward Spears ne furent avertis de l'arrivée du Premier ministre.
Spears s'en explique :
*** La véritable explication ne me vint pas à l'esprit. C'était que le gouvernement français, se servant sans doute des lignes militaires, avait invité Churchill à venir à Tours, comme suite au Conseil du cabinet de la veille (le 12). Pourquoi l'ambassadeur et moi n'en avions-nous pas été informés ? C'était et c'est encore un mystère. Il est vrai qu'on ne savait pas encore si Churchill voudrait ou pourrait venir, ou même s'il avait reçu le message. En fait, il atterrit sans être annoncé et sans être attendu. Pourtant, il me semble que le sujet aurait dû être mentionné au cours des nombreux entretiens que nous avions eus avec tant de gens, ce matin-là. Il est extraordinaire que Reynaud lui-même n'en ait pas fait mention. Ma seule supposition, c'est que dans la confusion générale, chacun dut penser qu'un autre nous avait prévenus. J'imagine que l'absence de réponse de Churchill avait fait passer la chose au second rang des préoccupations et qu'elle avait été remplacée dans l'esprit de nos interlocuteurs par d'autres questions importantes. ***
Enfin, si j'en crois Edward Spears, le Flamingo de Churchill volait généralement à basse altitude et empruntait de longs détours pour atteindre sa destination finale.
Bien cordialement,
Francis. |