.......et précisions - Charles de Gaulle - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Charles de Gaulle / Collectif (Actes du colloque)

En réponse à -3 -2
-1protections et omissions de arcole

.......et précisions de Laurent Laloup le mardi 13 juin 2006 à 14h53

Bonjour

Cette polémique sur la réédition d'Alger, est étudiée par Edmond Pognon , dans son livre "De Gaulle et l'Armée" (Plon-collection ESPOIR-1976):

…en mai 1944 paraissait à Alger, où gouvernait alors le chef de la France libre, une réédition de l’ouvrage ; au pages 108-109, un développement qui , dans l’édition originale (pages 166-168), ne concernait que l’aviation de reconnaissance, est modifié et augmenté (…)
il y a là une mise à jour frauduleuse du texte primitif. Bien entendu, ceux qui s’en sont avisés – à commencer par Alfred Fabre-Luce, qui se vante d’avoir été le premier – ne doutent pas que de Gaulle n’en soit l’auteur, et s’en indignent.
Rien pourtant n’apparaîtra moins sûr à qui portera l’attention qu’elles méritent aux pages 176 à 180 de l’édition originale, dont un exemplaire est précieusement conservé à la Bibliothèque nationale.

« au surplus, cette attitude aux actions indépendantes, à la surprise, à l’exploitation, dont le moteur va pourvoir au sol les armées professionnelles , se conjuguera parfaitement bien avec les propriétés, désormais essentielles, des aviations de combat. On ne peut douter, en effet, que les escadres aériennes, capables d’opérer au loin, douées d’une foudroyante vitesse, manœuvrant dans les trois dimensions, frappant des coups verticaux – les plus impressionnants de tous - , doivent jouer un rôle capital dans la guerre de l’avenir. Mais il leur manquait, jusqu’à présent, un complément sur le sol. »

La suite – il y en a trois pages – rappelle que, jusqu’alors, les effets des bombardements étaient limités – l’aviation « sait détruire, mais ne contraint pas, ne conquiert , n’occupe pas » - et surtout ne pouvaient pas être exploités par les troupes au sol, incomparablement plus lentes que l’avion. On y lit que, « du moment où des raids étendus y redeviennent possibles (sur le sol), cette solution de continuité entre la guerre du ciel et celle de la terre va se trouver comblée » ; qu’ainsi « un voie féconde s’ouvre aux opérations combinées, dont discutent en vain aujourd’hui grammairiens et comités ». A vrai dire, on n’y voit pas de référence à l’aviation proprement dite. L’idée est plutôt que les bombardements lointains pourront être suivis de près, grâce à la rapidité des engins à moteur, par l’attaque au sol : « l’interdiction des ponts du Rhin à Coblence et à Mayence, quand on se bat autour de Metz, est utile, certes, en tout état de cause. Mais quel intérêt peut-elle prendre si des canons et des mitrailleuses surgissent au bord du fleuve ! Bref , il y aura quelqu’un pour ramasser au pied de l’arbre les fruits que la secousse en aura fait tomber »

Il ne s’agit donc pas exactement de la liaison char-avion d’assaut qui, en mai-juin 40, devait tant éprouver le combattant francais. Mais si de Gaulle avait lui-même voulu l’introduire dans son ouvrage, lui qui retient à peu prés par cœur tout ce qu’il écrit , c’est sans doute à ce développement qu’il eût d’abord pensé. Celui des pages 166-168 de l’édition originale, à la place où il vient, n’avait pas à traiter d’autre chose que de l’aviation de reconnaissance. Y faire entrer l’aviation de combat, c’étaient commettre une interpolation visible à l’œil nu. Alors qu’il eût suffi de quelques mots ajoutés ici ou là pour rendre pleinement prophétiques, sans nuire à leur cohérence, les trois longs alinéas consacrés à un aspect très voisin des possibilités de l’avion.
Sans rien affirmer en l’absence d’une preuve décisive, on se permettra ici de tenir pour probable l’intervention maladroite d’un fidèle trop bien intentionné, en un moment où le général de Gaulle avait à s’occuper de toutes sortes d’affaires peu en rapport avec la réédition de son ouvrage.
La réédition d’Alger devait d’ailleurs être la seule de son espèce. Les suivantes rétablissent désormais le texte authentique, et portent un avertissement spécifiant que c’est « la volonté de l’auteur »


Bonne lecture
Laurent

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