Bonsoir à tou(te)s,
Début de cette semaine, devant un tribunal de Toulouse, comparaissait la SNCF qui avait à répondre de son rôle dans la déportation des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
Une plainte avait été déposée par Alain Lipietz, parlementaire européen, dont quatre membres de sa famille, arrêté à Pau en mai 1944, avaient été transférés d'un camp de la région toulousaine vers le sinistre camp de Drancy non loin de Paris.
Un point de l'accusation portait particulièrement sur la facturation que la SNCF adressait à l'Etat français. Deux mois après le débarquement en Normandie, la SNCF facturait encore le transport des déportés au tarif des billets de 3e classe pour des personnes entassées dans des wagons à bestiaux, sans eau, sans nourriture. Le comble de l'ignominie est atteint lorsqu'on apprend que ces convois traversaient les lignes alliées sans que personne ne songe un instant à les arrêter.
L'avocat, qui défend les intérêts de la SCNF, plaide la prescription des faits tout en ajoutant qu'à cette époque la SNCF agissait dans le cadre des réquisitions de l'Etat français.
Le prononcé du jugement a été mis en délibéré. A suivre donc !
Bien cordialement,
Francis. |