Malaparte relate qu'à Naples, on se revendait le soldat noir américain, comme un arbre de Noël garni. On l'emmenait à la maison, on le saoulait, et on le délestait de tout ce qu'il avait sur lui, y compris les vêtements. Des camions, voire des chars ont été dérobés, et même un Liberty Ship entier, dans le port de Naples.
La revue niçois "Lou Sourgentin" relate que selon le témoignage d'un Américain "les Niçois sont encore pire que les Italiens".
En région parisienne, le pillage et les trafics furent tels que le commandement fut réellement alarmé par la pénurie qui menaçait les troupes au front. On chercha vainement des troupes incorruptibles pour faire garder les dépôts. La military police ayant fait défaut, on tenta les paras, les marines, avec le même résultat négatif. Selon la légende (non, je n'ai pas d'eau de source, ni de biscuit là dessus :) un vétéran m'a raconté qu'en désespoir de cause, on a affecté à la garde de ces dépôts des prisonniers allemands, réarmés pour la circonstance. Et que là, on a obtenu une (relative) étanchéité! |