La question du colonialisme (même si ce terme est récent) a toujours existé. Certes, depuis la plus haute antiquité, elle doit être étudiée dans le contexte: la "colonisation" de l'Europe septentrionale par les Romains n'avait pas les mêmes motivations que celle encensée par un autre Jules (Ferry, bien entendu...).
Tout nier en bloc (ces fameux aspects positifs, indéniables, et les monstruosités -"Voyage au Congo" en est une poignante évocation, par Gide- ont malheureusement existé). Tout ramener au racisme unilatéral me paraît aussi bien réducteur et mettre le mot "génocide" à toutes les sauces (César avait fait exterminer le sénat vénète et vendre à l'encan la population: est-ce un génocide?)relève de la stupidité la plus profonde (les propos du président de la République algérienne sont pour moi inacceptables). La coloniastion et le système colonial européens sont un phénomène complexe et ambigu, où nombre de thèmes transversaux apparaissent (politique, nationalisme, économie, géopolitique, science ou pseudo-science, ...). Mais j'avoue qu'il devient un peu trop facile aujourd'hui de montrer du doigt les Occidentaux et d'occulter les entreprises similaires accomplies par d'autres: parler de l'esclavagisme noir ou arabe est délicat car on pourrait passer pour des "racistes", mais on porte aux nues la "colonisation" arabe de la péninsulme ibérique dans les programmes de seconde, sans se poser la question de savoir si les autochtones en ont souffert. Pas facile tout ça... |