Les pieds-noirs activistes et des officiers français ont reconnu que ces manifestations avaient été initiées par des éléments de l'armée. S'il y eut un moment de solidarité réelle, il ne dura que le temps des journées de mai 58, mais de toute façon, il était déjà trop tard. A considérer les Algériens - je parle des Arabes et des Berbères - comme des citoyens de seconde zone depuis des décennies, à refuser toute réforme, même légère, les Européens ont poussé la population dans les bras du FLN qui, on le répète, au moment où Barberot monte ses commandos, ne représentait militairement que quelques centaines d'hommes sur tout le territoire algérien. Ni à Paris, ni à Alger, les chefs civils et militaires ont OSE entreprendre quelque chose à une échelle permettant de croire à une possible intégration et à la reconnaissance des particularismes régionaux algériens. Tous les ouvrages traitant de cette guerre et quelque soit la position politique de leurs auteurs, mentionnent cette incurie généralisée en Algérie(*).
Rien n'avait bougé depuis les années 30. (le pouvoir n'a pas su interpréter Sétif.)
RC
(*)De Courrière à Stora, de Pierre Sergent à Barberot, ils font à peu près tous le même constat. |