Je n'ai pas lu ce roman et je m'étonne de voir, lors de la présentation du bouquin, des soldats africains aux prises avec des Italiens. Si tel fut le cas, j'aimerais bien connaître leur origine (régiment, ...).Mais après tout, il s'agit d'un roman mais j'imagine mal des coloniaux chez les éclaireurs-skieurs en train d'en découdre avec les Alpini! Peut-être que sur Menton, ce fut le cas, dans les combats d'infanterie.
Il y a quelques jours je relisais les récits des combats sur l'Authion. Terrain et conditions grosso modo similaires, avec les troupes allemandes et italiennes de la RSI comme défenseurs dans les casemates. Et la 1ère DFL, entre autres, armée de façon moderne avec des chars dignes de ce nom (bien que d'un emploi malaisé sur ce type de terrain). Il a fallu aux Français et aux Américains du front des Alpes 10 jours de combats terribles pour atteindre la frontière italienne (à une portée de fusil du point de départ de l'offensive). Puis 10 autres jours pour la traverser, du fait du repli général de l'ennemi, qui abandonna ses positions. Difficile donc d'ironiser sur les maigres progressions italiennes qui furent effectuées le temps d'un week-end et dans des conditions dignes d'une autre guerre (colonnes encombrant les routes de montagne, sur lesquelles l'artillerie française tirait comme à la foire). Il n'en reste pas moins que les efforts de l'armée du général Olry pour barrer le passage à l'envahisseur obtinrent des résultats tangibles (avec un terrain favorable, ce qui n'avait pas été le cas dans nos champs de betteraves du Nord et de Champagne), et eurent l'effet d'une lampée de cognac par temps froid: ça fait du bien, surtout au moral. |