Les combats de l'armée italienne contre la France en juin 1940 n'ont guère inspiré les auteurs français, et encore moins italiens. L'action se situe dans la région de Menton.
Le récit se déroule en alternance de chapitres, montrant tour à tour la troupe, et ses sans grade, plus résignée que motivée, et les officiers, leurs tensions, leurs antagonismes. De chapitre en chapitre, on peut suivre les décisions des chefs, et les répercussions sur la troupe, hachée et pilonnée par les casemates de la ligne Maginot des Alpes (SFAM). Les tensions et rivalités entre officiers de carrière, monarchistes, et les militants fascistes sont relatées.
Ce n'est qu'un roman, sans prétention, mais avec une bonne documentation, et qui comble une lacune dans une bibliothèque.

dos de couverture:
Au moment où nous approchons de l'angle de la rue et du bord de mer, des cris horrifiés éclatent à l'arrière de la compagnie. La 39e section, qui fermait la marche, est attaquée par des démons, une nuée de grands diables noirs, coiffés de la chéchia rouge. Ils crient en montrant des dents effrayantes, des dents de cannibales. Un droguiste de Palerme râle, une baionnette de MAS 36 dans le ventre. Un coup de pistolet de gros calibre emporte la moitié du visage du paysan de Zocca, l'étudiant en médecine de Brescia, tombé à terre, est achevé d'un coup de fusil dans la nuque, le garçon de café de Naples est égorgé par le coutelas d'un Sénégalais.
- Aiuto!" Hurle un blessé qui rampe sur ses coudes. Un Sénégalais le rejoint, et, avec un horrible sang froid, lui plante la baionnette dans le dos. Le blessé a un spasme qui le secoue tout entier, et s'immobilise. Le Sénégalais se penche sur lui, et lui tranche les oreilles. Touché par plusieurs balles à la fois, il tombe à son tour, sur sa victime