Petit flashback :
Gamelin ayant été remercié pour n'avoir rien décidé ("sans vouloir me mêler de la conduite de la bataille"... !!!), le 19 mai, Reynaud faire revenir Weygand qui commandait à Damas. Boulanger écrit qu'avec cet ordre de marche, Paul Reynaud introduit un deuxième loup dans la bergerie. On entend en effet déjà les bêlements du personnel politique qui plebiscitera Pétain, le premier loup, durant les Trois Honteuses (moins les 80 qui refuseront les pleins pouvoirs au maréchal, il ne faut pas les oublier.)
Le 20 mai, le nouveau chef des armées emploie sa première journée de commandement en visites protocolaires... à Paris. Il a le temps de dire à Gamelin qu'il remplace : "Il faut en finir avec tous ces politiciens. Ils sont tous les mêmes, l'un pire que l'autre." Voilà l'état d'esprit dans lequel arrive ce renfort !
Le 21 mai, au prix d'un "fatal retard" dans ses ordres, il part en tournée d'inspection en Belgique où il accomplit l'exploit de ne pas réussir à rencontrer Lord Gort, chef du corps expéditionnaire britannique, qui essaie vainement de le rejoindre à Ypres alors que Weygand en est déjà reparti..
C'est à partir de ce "ratage" que les Britanniques, pensant à la suite de la guerre, vont tenter de sauvegarder leur corps expéditionnaire. Face à l'incompétence organisée par le commandement français, on ne peut pas le leur reprocher.
RC |