Le document est loin d'être parfait mais demeure assez équilibré (bien que n'évitant pas, j'en conviens certaines facilités de construction propres aux documentaires télé pouvant à certains moments mener à de regrettabes amalgames.) Mais il ne constitue pas, notamment par sa conclusion, le protrait à charge unilatéral que vous décrivez mais la présentation un peu dramatisée d'un aspect de la guerre parfaitement réel et tout à fait négligé jusque là. Les cadavres se bousculent dans tous les placards et celui-ci, parmi pas mal d'autres, mérite de sortir. Pourquoi sur l'US Army ? Parce qu'un chercheur américain a étudié la question tout simplement.
Si un quelconque historien français se lancait dans le même type d'étude (ce qui serait souhaitable avant qu'un véritable manipulateur type Irving ne s'en empare), une partie de l'opinion (vous peut-être ?) lui sauterait immédiatement dessus. Voyez l'Algérie, que ce soit par le prisme des Harkis, celui de la torture ou simplement le pauvre bidasse traumatisé par 30 mois de sale guerre dans les Djebels: voilà un très significatif exemple de ce que pour certains "il ne faudrait surtout pas dire"... Il n'en reste pas moins que tout ce qui demeure non-dit finit forcément par ressurgir un jour ou l'autre, la preuve. Il y aura toujours en ce qui concerne ces "révisionnismes légitimes" des surinterprétations grotesques (napoléon = Hitler ? Dresde = génocide ? ... ) Ce qui serait dommageable à l'histoire serait de faire de ce comportement une spécificité endémique de l'Us army, pis encore de sa composante "de couleur". Mais la réalité des faits est là et l'ampleur du phénomène reste tout à fait significative.
Quant à l'exemple du document signé par Ike que vous citez comme exemple de malhonnêteté, où est la contradiction ? Le commentaire signifie simplement que seul le meurtre a mené à une condamnation à mort. Un viol seul n'aurait pas occasionné la même peine. Les faits en témoignent... |