Bonsoir,
Danièle Voldman (Enquête sur le déminage) et François Cochet (A-t-on maltraité les prisonniers allemands) livrent l'un et l'autre le résultat de leurs recherches sur le déminage.
Sur les 750.000 prisonniers de guerre allemands, 30.000 furent désignés pour procéder au déminage. Ils étaient encadrés par 3.000 démineurs français volontaires.
+ D. Voldman comptabilise 1.000 Allemands tués, victimes d'un accident de déminage, soit 1 mort sur 30, soit encore 3,5% des causes de décès pour l'ensemble des PGA.
L'historienne note que sur les 3.000 démineurs français employés jusqu'à la fin de 1947, il y aurait eu presque un tiers de morts et grands blessés et un cinquième de blessés plus légers.
+ F. Cochet, sur 1.837 cas de morts qu'il a pu identifier avec certitude, avance le chiffre de 8,7% de décès à la suite d'un accident de déminage.
Plus globalement, sur l'ensemble des décès (22.885 recensés) - tout en ajoutant combien il est toujours délicat d'interpréter des chiffres - l'historien arrive à la répartition des causes de décès suivante:
- 68,3 % pour cause de maladies,
- 8,7 % par accidents de déminage,
- 8,1 % par accidents du travail,
- 4,7 % tués par balle (tentative d'évasion/morts des suites de leurs blessures),
- 1,3 % de suicides,
- 8,9 % pour causes indéterminées.
Bien cordialement,
Francis. |