Révolution et contre-révolution... - A l'école de l'Action française - forum "Livres de guerre"
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A l'école de l'Action française / François HUGUENIN

 

Révolution et contre-révolution... de René CLAUDE le mercredi 29 janvier 2003 à 19h27

Bonsoir,

Un romancier comme Claude Roy passa des Camelots du Roi de l'Action française au Parti Communiste. Dans son cas loin d'être unique, c'est la guerre et l'ignominie de l'Etat français imprégné de maurrassisme qui provoquèrent ce basculement radical. Il s'en explique dans "Moi, je" et "Nous", les tomes 1 et 2 de ses mémoires écrits avec chaleur et honnêteté. (folio)
Pesque tous les jeunes gens qui formeront les élites intellectuelles des années 40 et 50 ont fait un bout de chemin idéologique avec Maurras et ses thèses ultra-nationalistes, "monarchistes" et antisémites durant l'entre deux-guerres. Le poison de ce racisme d'Etat, présenté comme raisonnable aux yeux des jeunes exaltés à l'époque par un Pierre de Bénouville dans ses entretiens avec Laure Adler, peut aussi expliquer l'indifférence d'une partie des élites face à l'exclusion puis lors des déportations des juifs de France.
Pour des officiers anti-républicains qui haïssaient la "gueuse", des auteurs royalistes (Bernanos avant la rupture de la guerre d'Espagne) et des hommes d'affaires redoutant la montée des syndicats et des rouges, l'Action française était fréquentable alors qu'un Doriot faisait peur : communiste apostat, il était devenu un "rouge-brun" brutal et ses militants réclamaient un changement social violent. Calquées sur les SA, ses troupes de choc n'étaient pas vraiment fréquentables. A part ce crétin de Drieu qui ira vibrer aux meetings du tribun vivant là des transes masochistes et plus tard un Brasillach ouvertement national-socialiste, les intellectuels de la droite dure préféreront la lecture de l'AF et les slogans vichystes. On sait ce que la Révolution nationale de Pétain doit à la pensée de Maurras.
Pour revenir à la trajectoire de Claude Roy, il avoua dans ses mémoires avoir été séduit à l'adolescence par l'énergie du projet contre-révolutionnaire des Camelots du Roi. Il méprisait l'ordre bourgeois et la dimension provocatrice du mouvement maurrasien a joué dans cette séduction. Cet aspect n'est pas à négliger si on souhaite comprendre ce qui pouvait attirer des jeunes gens qui avaient oublié d'être bêtes dans les rangs des casseurs de l'AF.
Dans les piaules d'étudiants, on passait de Maurras à Marx dans cet avant-guerre où les jeunes gens en colère étaient attirés par des discours empreints d'une violence radicale envers la société occidentale "décadente" et son système parlementaire "pourri". Une quête romantique d'absolu a pu aussi motiver ces futurs écrivains que la Seconde guerre mondiale allait obliger à faire des choix. Pour certains ce serait l'engagement dans les mouvements de Résistance ou la France libre et pour d'autres Vichy ou la collaboration ultra.(Il faut nuancer, car si Vichy collabora, les écrivains qui ont défendu la Révolution nationale n'ont pas obligatoirement adhéré aux éditoriaux de la presse collaborationniste parisienne)
Ce n'était plus le temps de la "pose"...

Amicalement,

René Claude

*** / ***

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